Crise du logement : face à l'urgence, les effets d'annonce ne suffisent pas, par Aurélien Pradié et Ian Boucard
Opinion | Crise du logement : face à l'urgence, les effets d'annonce ne suffisent pas : pour redonner du pouvoir d'achat immobilier, le gouvernement a annoncé de nouveaux dispositifs de financement comme le prêt in fine. Cette mesure est un écran de fumée dont la mise en oeuvre ne sera pas efficace car elle ne règle pas la question centrale de l'apport, estiment les députés Aurélien Pradié et Ian Boucard.
Depuis deux ans, les taux d'intérêt appliqués aux prêts immobiliers ont quadruplé, passant en moyenne de 1,06 % à 4 %. Concrètement, en 2022, un emprunt de 200.000 euros sur 20 ans coûtait en moyenne 22.036 euros d'intérêts ; aujourd'hui, il en coûte 90.870 euros. Les mensualités sont passées de 925 à 1.212 euros. Une hausse massive pour le budget des accédants à la propriété.
À cela s'ajoute une augmentation des prix de l'immobilier beaucoup plus importante que celle des salaires en France, ainsi que des charges et impôts à des niveaux toujours extrêmement élevés comparés à nos voisins européens.
Président de la Commission d'enquête sur les raisons de la très forte croissance de la dette française depuis l'élection pésidentielle de 2017 et ses conséquences sur le pouvoir d'achat
Membre de la Commission des Affaires européennes
Membre de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale