Olivier Marleix : « L'ambition du gouvernement est plus « verte » qu'industrielle »
Dans une interview aux « Echos », le chef de file des députés LR refuse de dire s'il votera le texte relatif à l'industrie verte après un vote favorable au Sénat. Il dénonce un projet de loi superficiel qui ne s'attaque pas aux délocalisations et propose la mise en place de certificats d'économies d'énergie pour les entreprises. L'exécutif est appelé à « plus de respect et d'écoute ».
Le texte relatif à l'industrie verte vise à redresser la part de l'industrie dans le PIB en respectant les objectifs de transition écologique. Pourriez-vous le voter ?
C'est un texte sans vision. D'abord, l'exécutif devrait considérer comme « industries vertes » toutes celles qui produisent en France. Notre principale source d'émission de CO2 provient de nos importations qui représentent environ 51 % de nos émissions. Notre premier objectif doit donc être de relocaliser pour mieux décarboner.
Il y a ensuite un problème de moyens. Les Etats-Unis grâce à leur Inflation Reduction Act ont décidé de produire chez eux et promettent 400 milliards de dollars d'investissements massifs et ciblés. En France, le gouvernement propose de vagues mesures d'urbanisme. Encore un texte de communication bien pensé, mais qui ne nous incite pas à le voter. Au fond, l'ambition du gouvernement est plus « verte » qu'industrielle.
Président de la Commission d'enquête sur les raisons de la très forte croissance de la dette française depuis l'élection pésidentielle de 2017 et ses conséquences sur le pouvoir d'achat
Membre de la Commission des Affaires européennes
Membre de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale