Jean-Yves Bony : «Défiscaliser le gazole non routier ne calmera pas la grogne des agriculteurs»
ENTRETIEN - En réponse à la colère des paysans, le député et ancien agriculteur plaide en faveur de l’application des lois déjà votées, comme EGalim 1, ainsi qu’une grande réforme de l’agriculture.
FIGARO. - Gabriel Attal vient d’annoncer plusieurs mesures pour répondre à la colère du monde paysan. Sont-elles suffisantes?
JEAN-YVES BONY. - Il y a de bonnes intentions. Ce sont des mesures conjoncturelles qui vont répondre à certaines demandes immédiates de la profession. Mais je reste quand même très méfiant: je ne l’ai pas entendu remettre en cause le marché de libre-échange ni reconnaître l’échec de la loi EGalim. Et certains de ses propos sur les bassines contredisent ce que Christophe Béchu, son ministre de la Transition écologique, disait la semaine dernière.
L’augmentation des prix du gazole non routier (GNR) n’est qu’un détonateur. Le malaise paysan n’est pas nouveau, cela fait des années maintenant qu’il augmente à cause de conditions de travail de plus en plus difficiles. Les agriculteurs sont dans la rue car ils doutent, ils n’envisagent plus l’avenir. Ils sont pris dans des tourments administratifs…
Président de la Commission d'enquête sur les raisons de la très forte croissance de la dette française depuis l'élection pésidentielle de 2017 et ses conséquences sur le pouvoir d'achat
Membre de la Commission des Affaires européennes
Membre de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale